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Reconnaître et soigner votre allergie au pollen
Les allergies au pollen se manifestent à certaines périodes de l’année et font de plus en plus de victimes. Si leurs symptômes peuvent représenter une gêne au quotidien, ces allergies se soignent bien… à condition d’avoir été diagnostiquées ! Explications.
Allergies : d’où viennent les pollens ?
Lors du retour du printemps et des beaux jours, les végétaux qu’il s’agisse d’arbres, de graminées ou d’herbacées, entrent dans une phase de pollinisation. Celle-ci correspond à leur période de reproduction : les pollens produits sont composés de gamètes mâles et de protéines, transportés en grande partie par le vent. En voyageant ainsi, ces pollens entrent en contact avec les yeux et pénètrent l’organisme par les voies respiratoires.
Certaines espèces présentent des risques plus importants de réaction allergique, comme le bouleau, le platane, le noisetier, le frêne ou encore le châtaignier. D’une manière générale, toutes les plantes à graines développent du pollen, mais celui-ci est plus ou moins allergisant.
Allergies au pollen : comment se manifestent-elles ?
L’inflammation qui définit une allergie au pollen varie d’intensité en fonction de votre sensibilité, mais aussi de l’environnement : elle peut être particulièrement forte en cas d’épisodes de pollution.
Allergie au pollen : quels sont les symptômes ?
Parfois appelée rhume des foins, l’allergie au pollen provoque essentiellement des réactions au niveau des yeux et des voies respiratoires. Elles apparaissent tous les ans et plus ou moins à la même période, en fonction des régions :
- Conjonctivite (yeux qui coulent et/ou qui piquent).
- Eternuements à répétition
- Nez bouché ou qui coule.
- Gorge irritée.
Tous ces symptômes entraînent généralement une altération de la qualité du sommeil et donc de la fatigue, à cause de l’histamine : une substance inflammatoire que le corps libère pour combattre l’allergie.
Chez certains patients, des symptômes plus prononcés peuvent se manifester, en particulier en cas de fragilité respiratoire, une respiration sifflante, de la toux, des sensations d’oppression au niveau du thorax ou encore des difficultés à respirer.
Asthme et allergie au pollen
L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui touche les bronches. Elle se caractérise par la survenue de crises qui nécessitent un contrôle au quotidien, afin de pouvoir la maîtriser sur le long terme. Plusieurs causes peuvent expliquer l’apparition de l’asthme, dont l’allergie. Une allergie au pollen en particulier peut d’autant plus accentuer l’asthme et provoquer des épisodes de crise rapprochés durant la période concernée. Selon une étude, 80% des personnes asthmatiques souffrent de rhinites allergiques, le principal symptôme de l’allergie au pollen. En outre, 20% des patients allergiques au pollen souffrent d’asthme, l’une de ses complications. Les liens sont donc étroits.
Allergies au pollen : comment les soigner ?
Avant de soulager vos symptômes allergiques, il peut être nécessaire de passer un certain nombre de tests, afin de bénéficier du traitement le plus adapté à votre situation.
Qui consulter en cas d’allergie au pollen ?
En cas de symptômes allergiques, commencez par consulter votre médecin traitant qui pourra vous adresser à un allergologue. C’est ce spécialiste qui pourra identifier le ou les allergènes auxquels vous êtes particulièrement sensible. Et bien sûr, vous prescrire le traitement le plus adapté.
Etape 1 : le diagnostic d’allergie
Ce diagnostic repose essentiellement sur les tests d’allergie : cutanés (introduction de l’allergène dans la peau par le biais d’une fine aiguille, qui déclenche un petit bouton en cas d’allergie avérée) ou sanguins, pour un dépistage d’allergie respiratoire. En cas de résultat positif, une autre prise de sang est prescrite, permettant d’identifier les allergènes en cause, afin de pouvoir personnaliser votre prise en charge par la suite.
Bien sûr ces différentes analyses sont réalisées en association avec un examen clinique effectué par votre médecin (traitant ou allergologue). A cela s’ajoute un interrogatoire sur vos antécédents familiaux et médicaux, en lien avec cette allergie.
Etape 2 : les différents traitements d’une allergie au pollen
Le traitement le plus efficace contre l’allergie au pollen reste la désensibilisation. Dans ce cas, l’allergène en cause est mis en contact à faible dose avec votre organisme pendant une longue période (plusieurs années). Petit à petit, votre corps finira par ne plus considérer cet allergène comme un « ennemi ».
Des traitements curatifs sont également possibles, seuls ou en complément :
- Antihistaminiques pour réduire l’ensemble des réactions allergiques.
- Lavements de nez réguliers avec du sérum physiologique et un spray à l’eau de mer pour soigner la rhinite.
- Solutions de lavage oculaire si vos yeux sont irrités.
- Bronchodilatateurs en cas de gêne respiratoire et asthme.
- Dérivés de cortisone en cas de symptômes respiratoires sévères.
Conseil bien-être : Comment limiter l’exposition aux pollens ?
Un certain nombre de bons réflexes vous permettront déjà de diminuer les conséquences bien désagréables d’une allergie au pollen :
- Aérez votre logement dans la soirée de préférence, afin d’éviter l’intrusion de pollens au cours de la journée.
- Portez des lunettes de soleil lorsque vous vous déplacez en extérieur.
- Evitez de dormir la fenêtre ouverte, en particulier si votre lit est à proximité de cette dernière.
- Lavez-vous souvent les cheveux, de préférence le soir, afin d’éliminer les pollens accrochés dedans.
- Limitez vos déplacements à vélo ou fermez les fenêtres de votre voiture pendant la période de forte présence des pollens.
- Renseignez-vous sur les alertes polliniques du RNSA (Réseau national de surveillance aérobiologique) concernant la région où vous vous trouvez, ainsi que celles que vous souhaitez visiter (en particulier à la campagne).
L'allergie au pollen : causes et symptômes
L'allergie aux pollens en quelques mots
Les allergies respiratoires touchent un grand nombre de personnes, en particulier la rhinite allergique qui concerne à elle seule environ 25% des adultes.
Les symptômes sont variés et le plus souvent non spécifiques de l’allergie. Lorsqu’ils sont saisonniers, les pollens sont souvent impliqués. Il existe également des réactions croisées avec certains aliments d’origine végétale, comme les fruits, les légumineuses ou les fruits à coque.
En complément de la consultation médicale, des tests biologiques peuvent dans un premier temps confirmer l’origine allergique des symptômes, puis dans un second temps permettre l’identification des allergènes.
La connaissance des allergènes en cause permet de mettre en place des mesures d’éviction et éventuellement une désensibilisation afin de supprimer définitivement les symptômes.
Les pollens et les périodes de pollinisation varient selon les régions de France. Les symptômes rencontrés dans l’allergie respiratoire sont variés et il peut exister des réactions croisées avec certains aliments. Les tests biologiques permettent un diagnostic et une prise en charge de qualité.
Un allergène qu'est-ce que c'est ?
L’allergène est une substance de notre environnement qui déclenche une réaction néfaste de notre organisme au contact de celle-ci, alors qu’elle devrait normalement être tolérée (réaction d’hypersensibilité). Les pollens sont constitués de plusieurs protéines dont certaines sont des allergènes.
L’allergie est liée à la synthèse par notre organisme d’anticorps spécifiques, les immunoglobulines E ou IgE. Ces anticorps vont interagir avec un allergène pour déclencher la réaction allergique.
Quand retrouve-t-on les pollens dans l'air ?
Les pollens sont émis par les végétaux (arbres, arbustes, herbacées) au moment de leur reproduction. Ils ne sont pas tous allergisants. Seuls les pollens qui sont disséminés par l'intermédiaire du vent peuvent entrer en contact avec la muqueuse respiratoire et ainsi provoquer des symptômes d'allergie (contrairement aux pollens qui sont disséminés par les insectes).
D'autre part, les pollens ne sont présents dans l’air que pendant une partie de l’année, qui est propre à chaque variété. Leur présence dans l’air varie selon la région et le climat (par exemple, les cyprès ne sont présents que dans le sud de la France). Par temps sec, la quantité de pollens dans l’air est plus importante. En effet, la pluie fait tomber les pollens au sol et réduit leur quantité dans l’air que nous respirons.
En France, les deux principaux pollens à fort risque allergique sont les pollens du bouleau et les pollens des graminées (famille des végétaux qui regroupe notamment les herbes et les céréales).
Le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) met à disposition un calendrier pollinique qui permet de connaître les pollens présents à un moment donné, dans une région donnée.
Il y a 3 grandes périodes polliniques :
- Fin de l’hiver : pollens d’arbres.
- Printemps : pollens de graminées.
- Fin de l’été et début de l’automne : pollens d’herbacées et d’ambroisie.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes observés dans l’allergie respiratoire sont variés. Le diagnostic d’allergie est parfois difficile car ces mêmes symptômes peuvent être rencontrés dans d’autres pathologies. Dans le cas de l’allergie aux pollens, ils ne sont présents que pendant la période de présence du pollen dans l’air.
Les symptômes les plus fréquents sont les suivants :
- Rhume des foins ou rhinite allergique : démangeaisons, écoulement, nez bouché, éternuements ;
- Asthme : respiration sifflante, toux, difficultés respiratoires, oppression thoracique ;
- Conjonctivite : démangeaisons, rougeur, larmoiement ;
- Toux.
Les réactions croisées : qu'est-ce que c'est ?
Il existe une communauté de structure entre des protéines contenues dans les pollens et celles de certains aliments d’origine végétale tels que les fruits, les légumineuses et les fruits à coque. Il est donc possible de se sensibiliser à ce type d’aliments secondairement à une allergie aux pollens.
Dans ce cas, les réactions provoquées par l’ingestion de ces aliments sont en général peu importantes. Il s’agit le plus souvent d’un syndrome oral (prurit, gonflement des lèvres).
Diagnostic de l'allergie aux pollens
Le diagnostic d’allergie se base sur la combinaison des résultats des tests d’allergie (cutanés, sanguins, …), de l’examen clinique et de l’histoire de l’allergie du patient.
Une consultation chez votre médecin permettra d’identifier des symptômes évocateurs d’une allergie respiratoire et de suspecter un ou plusieurs allergènes (pollens) qui pourraient être impliqués dans l’apparition de vos symptômes.
Il existe des tests sanguins de dépistage des allergies respiratoires, comme le Phadiatop®, qui permettent d’affirmer ou d’exclure l’origine allergique des symptômes, en complément de la consultation médicale. En cas de dépistage positif, des tests sanguins d’identification (dosages d’IgE spécifiques) permettent de préciser le ou les allergènes en cause et de personnaliser la prise en charge de l’allergie.
Les tests sanguins ont l’avantage de pouvoir être réalisés à tout âge, ne sont pas influencés par les traitements (y compris les anti-histaminiques) ni les symptômes et ne nécessitent pas d’être à jeun.
Dans certains cas, votre médecin vous conseillera de consulter un allergologue. Celui-ci pourra effectuer des tests cutanés pour identifier les allergènes impliqués : chaque allergène est introduit dans la peau à l’aide d’une fine aiguille et déclenche la formation d’un bouton en cas d’allergie. L’allergologue peut aussi vous prescrire des tests sanguins d’identification (dosage des IgE spécifiques) si les tests cutanés sont irréalisables ou difficiles à interpréter, ou pour compléter les résultats des tests cutanés.
Traitement de l'allergie aux pollens
Des mesures permettant de limiter ou d’éviter l’exposition aux allergènes incriminés peuvent être mises en place.
Ces mesures peuvent être complétées par des traitements utilisés pour atténuer ou supprimer les symptômes (traitements anti-histaminiques, vasoconstricteurs nasaux, bronchodilatateurs, …). Mais ces traitements ne guérissent pas de l’allergie.
Il existe également des traitements qui agissent sur la cause de l’allergie et qui peuvent supprimer définitivement les symptômes. Il s’agit de la désensibilisation ou immunothérapie spécifique. Ce sont des traitements au long court qui peuvent être mis en place par l’allergologue lorsque les allergènes en cause ont été clairement identifiés.
Pour optimiser cette prise en charge et ainsi améliorer la qualité de vie, il est très important de connaître tous les allergènes responsables des symptômes. En effet, il faut savoir que 80% des personnes allergiques sont sensibilisées à plusieurs allergènes en même temps (3 en moyenne). C’est l’exposition cumulée à l’ensemble de ces allergènes qui déclenche les symptômes. Par exemple, une personne peut être sensibilisée à un allergène présent toute l’année (tel que les acariens) et présenter aussi une allergie au pollen du bouleau : les symptômes surviennent lors de l’exposition cumulée à ces deux allergènes (à la fin de l’hiver), mais des mesures d’éviction pour limiter la présence des acariens dans la maison pourront permettre de diminuer voir de faire disparaître les symptômes.
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Les allergies au pollen concernent près de 20% de la population française, et ce chiffre ne cesse d’augmenter en raison d’une concentration croissante de pollen dans l’air. Il existe toutefois plusieurs moyens pour soulager les symptômes et la fréquence des crises allergiques. Comment reconnaître une allergie au pollen et comment en traiter les symptômes au quotidien ? On vous explique.
Qu’est-ce qu’une allergie au pollen ?
L’allergie au pollen, comme toutes les allergies, se caractérise par un ensemble de symptômes pathologiques provoqués par l’exposition à un allergène, ici, le pollen. Celles-ci surviennent généralement au printemps avec les beaux jours, pendant la période de pollinisation des végétaux, et peuvent perdurer jusqu’à l’automne. Le pollen présent dans l’air pénètre les voies respiratoires et entre en contact avec les yeux, provoquant une inflammation plus ou moins grave chez les personnes allergiques.
Certaines espèces végétales ont un risque allergisant plus élevé que d’autres. C’est par exemple le cas des graminées, du cyprès, du genévrier, de l’ambroisie, du bouleau, du noisetier, du platane, du charme ou encore l’olivier.
Comment reconnaître une allergie au pollen ?
L’allergie au pollen, ou le rhume des foins, se manifeste lorsqu’une personne allergique inhale ou reçoit dans les yeux les pollens provenant d’arbres ou de graminées. Ce contact avec l’allergène entraîne une inflammation au niveau des yeux (conjonctivite) et au niveau des muqueuses du nez (rhinite). Les symptômes les plus fréquents de ces affections sont les suivants : yeux larmoyants, piquants, nez qui coule ou nez obstrué, gorge irritée…
De plus, les substances inflammatoires telles que l’histamine, libérées par le corps pour combattre l’agent allergène, entraînent une altération de la qualité du sommeil et, par conséquent, une fatigue certaine.
Une personne atteinte de rhume des foins souffre tous les ans, à la même période à peu près, des mêmes symptômes, dont la durée et l’intensité peuvent varier. Les allergies au pollen sont la plupart du temps bénignes et se traduisent par une rhinite allergique (éternuements, nez bouché et/ou qui coule, yeux larmoyants). Des formes plus sévères peuvent apparaître, notamment chez les personnes avec une fragilité respiratoire, comme de l’asthme par exemple.
Lors des périodes de pollinisation, les allergies au pollen peuvent être provoquées par des pollens d’arbres (entre février et mai), de graminées (de mai à juillet) ou par des herbacées et de l’ambroisie (juillet à octobre). Gardez à l’esprit que la plupart des personnes allergiques au pollen ne réagissent qu’à quelques-uns, voire un seul de ces allergènes. Consultez un allergologue pour identifier les allergènes auxquels vous êtes sensible.
Comment traiter une allergie au pollen ?
Le seul moyen de traiter une allergie au pollen sur du long terme est la désensibilisation. Cela consiste à mettre l’allergène en contact avec votre organisme régulièrement et à faible dose sur plusieurs années. Ainsi, le corps cessera de reconnaître l’allergène comme un ennemi.
Les autres solutions consistent en des traitements symptomatiques afin de limiter dans le temps les symptômes du rhume des foins. Vous pouvez par exemple vous rincer régulièrement le nez avec du sérum physiologique ou avec un spray nasal d’eau de mer additionné de manganèse.
Il est également possible de prendre des médicaments antihistaminiques afin de réduire la réaction allergique. Pour les symptômes respiratoires plus sévères, des dérivés de la cortisone sont disponibles. Les antihistaminiques sont disponibles sans ordonnance. Demandez conseil à votre pharmacien qui pourra vous conseiller un spray nasal, une solution de lavage oculaire et/ou un antihistaminique pour une durée de 7 jours. Si les symptômes persistent, consultez votre généraliste afin qu’il vous prescrive un anti histaminique pour une durée plus longue jusqu’à la disparition des symptômes.
Que faire pour soulager les symptômes d’une allergie au pollen ?
Bien que bénin, le rhume des foins peut être très gênant au quotidien. Heureusement, il existe de nombreux remèdes naturels et quelques bons gestes à adopter afin de lutter efficacement contre les allergies et soulager les symptômes.
Les remèdes naturels contre les allergies au pollen
De nombreuses plantes peuvent réduire la fréquence des crises d’allergies. L’estragon, par exemple, est une bonne solution pour lutter contre les allergies au pollen grâce à ses propriétés anti-allergènes. Le thym, quant à lui, est un expectorant naturel qui permet de décongestionner les voies respiratoires. L’huile essentielle de lavande vraie est également très efficace pour réduire les crises d’éternuements et soulager les voies respiratoires. Contre le “nez fontaine”, l’ortie est la solution idéale. Une infusion de sureau et de vinaigre de cidre sont également recommandées. Enfin, des extraits de feuilles de pétasite disponibles sous forme de gélules ont des actions positives en cas d’allergie au pollen.
Les bons gestes à adopter pour soulager les symptômes d’une allergie au pollen
Quelques bons gestes peuvent également vous aider à mieux supporter vos crises d’allergies :
- aérer la maison en fin de journée afin d’éviter que les graminées ne rentre courant la journée,
- avant une promenade à la campagne, se renseigner sur les alertes polliniques du RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique)
- porter des lunettes de soleil en extérieur,
- ne pas dormir si possible la fenêtre ouverte si le lit est proche de la fenêtre,
- se laver souvent les cheveux afin d’éliminer le pollen (de préférence avant d’aller se coucher),
- éviter de rouler en voiture avec la fenêtre ouverte ou de faire du vélo.
Toutes ces solutions visent à soulager les symptômes et améliorer la vie quotidienne sans médicaments. Pour plus de renseignements ou si la gêne est persistante, vous pouvez toujours demander conseils à votre médecin ou à votre pharmacien.
Nez qui coule, gorge qui démange, yeux enflés : bienvenue au pays des allergies.
Dans l'Hexagone, 90 départements sont en alerte maximale aux pollens et aux graminées.
Question : serons-nous tous, tôt ou tard, rattrapés par les allergies ?
Dans les parcs et dans les allées de promenade, on croise de plus en plus de Français confrontés à des allergies. Et la saison des éternuements ne cesse de s'allonger. Le nombre de Français développant une allergie au pollen est en constante augmentation ces dernières années, alors que la quasi-totalité du pays est actuellement classée en alerte rouge au pollen de graminées. Comment l'expliquer ?
Effectivement, le réchauffement climatique est le principal facteur. Nous sommes exposés plus longtemps à un air plus chargé de pollen, qui est lui-même de plus en plus allergène. "Le soleil et également la pollution agissent sur le pollen directement pour augmenter le nombre d'allergènes à sa paroi et donc causer plus de problème", explique Dr Marie-Laure Megret-Gabeaud, allergologue à Paris dans le sujet en tête de cet article.
La teneur de l'air en pollen de bouleau, par exemple, a bondi de 20% en 30 ans. Nous le savons grâce à un réseau de 40 capteurs, comme celui dévoilé dans le reportage en tête d'article, reparti partout en France. "Ces capteurs simulent la respiration d'un être humain. Ils aspirent de l'air. Et les particules de l'air dans les pollens viennent s'attaquer sur la petite bande cellophane", indique Gilles Olivier, ingénieur du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
Ces bandes sont ensuite analysées en laboratoire. Après une observation au microscope, une autre mauvaise nouvelle est apparue. Selon Samuel Monnier, ingénieur du RNSA, "la pollution, notamment la particule fine, l'ozone, le NO2, ce sont des éléments qui viennent fragiliser la paroi du grain de pollen qui se rompt plus facilement et qui libère plus de pollen allergisant. En plus de cela, la pollution vient fragiliser les voies respiratoires des individus qui sont plus gênés par les pollens". Environ 30 % des Français souffrent déjà d'allergie et leur nombre pourrait atteindre 50 % d'ici à 2050.
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Les personnes allergiques au pollen sont de plus en plus nombreuses et la tendance n'est pas prête de s'inverser. En cause notamment, la pollution atmosphérique et nos changements de mode de vie.
Le phénomène ne cesse de progresser. Le nombre de Français développant une allergie au pollen est en constante augmentation ces dernières années, alors que la quasi-totalité du pays est actuellement classée en alerte rouge au pollen de graminées. Si, actuellement, près d'un tiers des adultes sont touchés par une allergie, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la moitié de la population devrait être concernée d'ici 2050.
Un pollen plus agressif
Pour l'ingénieur et porte-parole au Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) Samuel Monnier, les causes sont multifactorielles. La première raison de ce phénomène est l'augmentation de la pollution, notamment aux particules fines.
"Elles viennent fragiliser les parois des grains de pollen et libèrent plus de protéines allergisantes", explique-t-il à BFMTV.com
En effet, selon le scientifique, en raison de la pollution, "le pollen n'est pas du tout le même en ville" qu'à la campagne. Il apparaît "très abîmé" et présente une paroi "complètement déformée", ce qui le rend plus allergisant. Le bouleau émet par exemple 20% de pollens de plus qu'il y a 30 ans, selon l'ingénieur.
Les voies respiratoires plus touchées
Autre conséquence de la pollution, l'augmentation des affections respiratoires qui viennent rendre de plus en plus de personnes sensibles aux phénomènes allergiques.
"Les pollens rentrent plus profondément dans la gorge et sont beaucoup plus symptomatiques chez quelqu'un qui a des prédispositions", comme l'asthme, indique Samuel Monnier.
Ainsi, les personnes allergiques ont des crises d'allergie plus prononcées et développent de façon plus fréquente des crises d'asthme, mais aussi des quintes de toux ou de fortes séquences d'éternuements.
De plus longues saisons d'allergies
Le changement de notre mode de vie joue également sur notre sensibilité accrue aux pollens.
"Avant, on vivait beaucoup plus à l'extérieur et on se sensibilisait au pollen. Maintenant, on le reconnaît comme élément néfaste", déplore l'ingénieur.
Avec le changement climatique et la montée des températures moyennes, "la saison des allergies est plus longue", surtout pour les pollens les plus allergisants comme le pin ou le cèdre.
"Des espèces émigrent dans de nouvelles régions", ajoute Samuel Monnier. L'ambroisie, cette plante envahissante originaire d'Amérique du Nord, s'installe notamment de façon croissante sur le territoire hexagonal. Son pollen étant fortement irritant, elle est la cause de fortes réactions allergiques.