«Un jour, je te tuerai» : dans l’Oise, le conjoint violent s’introduit par effraction à deux reprise
Alors qu’elle prenait sa douche à l’étage, Angèle (le prénom a été changé) entend un bruit au rez-de-chaussée. Inquiète, elle rejoint Samy (le prénom a été changé) son fils, qui se trouvait dans une pièce à côté. Ensemble, ils descendent les escaliers. Une personne s’est bien introduite dans sa maison, à Compiègne (Oise) : c’est Stéphane, son ex-conjoint, qu’ils retrouvent dans la cuisine. En état d’ébriété, l’homme de 51 ans demande à voir son plus jeune fils, âgé de 11 ans.
Dans la foulée, il saisit un couteau de cuisine et le range dans son sac. Samy lui ordonne de partir, son père obtempère… Pas pour longtemps. Plus tard dans la journée, le prévenu pénètre de nouveau dans la demeure, agite sa béquille en direction de son ancienne compagne. Il l’aurait alors menacé en lui disant : « Un jour, je te tuerai. » Interpellé par les gendarmes en fin de journée, il sera placé en garde à vue.
Ce vendredi, Stéphane P. qui comparaissait devant le tribunal de Compiègne (Oise) pour violences conjugales, vol, transport d’arme blanche et usage de stupéfiant, a été condamné à 10 mois de prison ferme, dont deux mois de révocation d’un précédent sursis. A l’audience, le prévenu conteste toute une partie du déroulé des faits. « Je reconnais avoir pris l’arme et je reconnais être venu une fois, mais pas deux, déclare-t-il d’une voix mal assurée. Je voulais voir mon fils. »
Des enfants « sous la coupe » de leur mère ?
Selon lui, il n’y a pas eu d’effraction non plus : « J’ai sonné, ce sont eux qui m’ont ouvert. » Le couteau ? Il l’a pris pour lui. « J’en ai marre de ma situation, mais en aucun cas, je n’ai menacé ma femme », insiste-t-il. Au contraire, assure-t-il, c’est Angèle qui chercherait à l’éloigner : « Elle a un nouveau compagnon, elle veut me faire plonger, elle veut m’écarter. » Des dénégations qui laissent le président dubitatif. « Le fils dit qu’il confirme la version de sa mère, il dit que vous vivriez mal votre séparation et que vous l’insulteriez régulièrement. » Lui balaye ces témoignages, ces enfants seraient « sous la coupe » de leur mère.
Pourtant, son autre fille, chez qui Stéphane réside, déclare également aux forces de l’ordre que sa mère avait « peur ». « Pourquoi elle avait peur ? » interroge alors le magistrat. « Je ne sais pas, moi, j’étais juste venu voir mon gamin, je ne menace plus personne », rétorque Stéphane. « Pourquoi elle inventerait alors ? » Dans le box, le prévenu finit par lâcher du bout des lèvres qu’il « n’a pas digéré la séparation » et qu’Angèle pourrait avoir « peur » de sa réaction, « peut-être à cause de l’alcool ».
Déjà condamné à de nombreuses reprises, dont récemment pour des faits de violences conjugales et violences sur ascendant, Stéphane P. avait interdiction de rentrer en relation avec son ex-conjointe. « Peu importent ses peines d’emprisonnement et le sursis probatoire […], il n’en fait qu’à sa tête […] Il n’y a aucune remise en question de sa part […] C’est un individu qui est menaçant et qui est violent », assène la procureur, qui avait requis 12 mois d’emprisonnement. De son côté, l’avocate a rappelé que « madame dit elle-même qu’elle n’a subit aucune violence », l’infraction de violence volontaire ne serait « pas caractérisé » dans ce dossier, soutient-elle.

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